Nous sommes nombreux à rechercher une vie professionnelle pleine de sens, qui vaut la peine d’être vécue malgré les difficultés qui la jalonnent.
Avoir un boulot riche de sens, épanouissant, cela reste un fameux défi. Parce que nous nous disons que nous n’avons pas toujours le choix et qu’il faut bien bouffer, nous nous résignons parfois. Pourtant, il n’est pas nécessaire de nous lancer dans une démarche ardue de quête de sens pour commencer à en donner à son travail.
Nous pouvons déjà partir à la recherche de nos talents afin de pouvoir mieux les exprimer.
Pourquoi nous connaissons mal nos talents
Nous avons tous au moins un talent. Le problème, c’est que nous n’en sommes pas toujours conscients. Un talent, c’est une capacité à faire une activité mieux que les autres et avec aisance. Comme c’est facile pour nous, nous pensons que c’est à la portée de tout le monde. Alors que ce n’est pas le cas.
Pour rendre ce talent encore plus indétectable, nous avons appris, depuis notre plus tendre enfance, que seul l’effort était valorisé.
Nous avons donc cru que notre talent était une chose banale et que ne nous devions pas lui donner de l’importance.
C’est comme si deux fées s’étaient penchées sur notre berceau à notre naissance. La première fée, très gentille, avait dit : « Tu auras un talent unique ». Et, peut-être parce qu’elle s’était levée de mauvaise humeur, sa collègue avait ajouté : « Mais tu n’en seras pas conscient·e et tu ne lui donneras pas la place qu’il mérite ».
Pourquoi nous persévérons à nier nos talents
D’abord parce que nous pensons que le talent est un don hors du commun, réservé à quelques êtres d’exception, comme Picasso, Mozart ou Messi. Le nôtre n’est pas toujours aussi visible, éclatant. Mais il existe. Dans notre domaine, nous sommes souvent des Mozart qui s’ignorent.
Ensuite parce que nous avons appris à nous centrer sur nos points faibles et non à développer nos points forts. Que se passe-t-il lorsqu’un enfant revient de l’école avec 9 en français et 4 en mathématiques dans son bulletin ? Pensez-vous que la première chose qu’il va entendre sera : « Bravo pour ton 9. Tu as peut-être un talent, exploite-le » ?
Et vous, dans vos évaluations annuelles, accorde-t-on suffisamment d’attention à ce que vous faites bien ?
Attention, cela ne doit pas nous empêcher de chercher à atténuer nos points faibles, quand ceux-ci sont des obstacles à notre progression. Mais nous y consacrons souvent trop de temps comparativement à celui que nous dédions au développement de nos points forts.
Cela exige de nous beaucoup d’efforts pour un résultat parfois bon, rarement exceptionnel. Un peu comme si Nadal avait voulu devenir le roi du service-volée au tennis.
Que pouvons-nous changer ?
Cathy a un talent pour aider les gens à mieux se comprendre. Déjà toute petite, lorsque deux amies se disputaient, elle faisait tout pour les réconcilier. Certes, elle ne remplira pas des stades ou des salles de concert avec cela. Il n’empêche que c’est une capacité que peu de gens possèdent.
Cathy envisage maintenant de devenir médiatrice professionnelle pour donner plus de place à ce talent. Mais elle se rend compte qu’elle l’utilise déjà dans sa fonction de responsable des ventes. Cela lui a permis de créer une vraie cohésion au sein de son équipe. En avoir pris conscience l’aide déjà à donner du sens à son travail. Elle peut s’appuyer sur ce talent pour être meilleure dans ce qu’elle fait et trouver de la motivation.
Partez donc à la recherche de vos talents oubliés. Et cherchez comment vous pourriez les déployer, d’une manière ou d’une autre, dans votre vie professionnelle.
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